Protection écologique du bois, produits bio & traitement du bois bio, nous sommes tous à la recherche de naturel. Mais qu’attendons-nous vraiment de ces produits ?
L’élément qui revient le plus souvent est la protection de la santé, notamment celle de nos chers bambins mais également la diminution de notre empreinte sur l’environnement.
Pour autant, nous affectionnons de plus en plus le bois en intérieur et en extérieur, il est le chouchou du moment. Nous tenons à ce qu’il garde sa beauté et résiste aux attaques extérieures (rayons U.V, intempéries, tâches de graisses, etc.) et aux ennemis du bois (insectes, champignons).
Alors comment combiner durabilité et protection écologique ? Les produits de protection bio sont-ils aussi efficaces ?
Les huiles naturelles :
Le traitement vert par excellence pour protéger le bois en extérieur reste la traditionnelle l’huile de lin. C’est l’huile naturelle la plus utilisée pour la finition des planchers huilés.
Elle nourrit, protège le bois des intempéries et de l’humidité en pénétrant dans le bois et le rendant imperméable à l’eau. Le bois devient alors hydrofuge.
Le petit plus non négligeable sont prix entre 5 et 10 euros le litre contre plus de 25 euros pour un vernis standard.
Inconvénients : son application doit être répété tous les 6 mois pour les extérieurs mais rassurez-vous son application étant ultrasimple, c’est tout à fait possible.
Attention cependant car elle est souvent associée à l’essence de térébenthine pour une meilleure fluidité. Cette dernière substance est tout sauf écologique au niveau de sa production et qui plus est toxique pour les organismes aquatiques. Mieux vaut donc s’en tenir à l’huile de lin nature.
La cire d’abeille :
Produit naturel utilisé depuis l’antiquité en Egypte, son effet esthétique chaleureux est très apprécié et sa protection est efficace en nourrissant le bois en profondeur.
Utilisée seule ou mélangée à l’huile naturelle de lin (en proportion 2/3 huile de lin, 1/3 cire pure), elle est très efficace pour la protection du bois. Cette préparation doit être appliquée à chaud pour ne pas que la cire ne fige trop vite mais attention aux brulures !
Les avantages de la cire d’abeille : grande résistance dans le temps, superposition de couche possible à l’infini après un simple lustrage.
Le sel de bore :
Le sel de bore présente de nombreux atouts : résistance au feu, aseptique, il conviendra parfaitement comme traitement naturel fongicide et anti-nuisibles. C’est un excellent traitement préventif contre l’installation des insectes xylophages comme les termites, ou autres insectes à larves xylophages tels que les capricornes, vrillettes, etc. Il lutte aussi admirablement contre les champignons ligneux comme la mérule.
Il peut également être utilisé en traitement curatif par pulvérisation sur le bois infecté par des insectes ou champignons, il éradique les intrus et permet d’assainir les bois et charpentes.
Il se présente sous forme de poudre blanche à diluer dans l’eau.
Inconvénients et pas des moindres : il est classé comme cancérigène (si il est inhalé ou ingéré), il est donc nécessaire lors de sa manipulation de porter gants, lunettes et masque.
Les lasures acryliques
Moins polluantes que les lasures glycero reconnaissables pour leur forte odeur, elles sont également moins polluantes car sont réalisées en phase aqueuse. Elles sont de la même famille que les peintures à l’eau et contiennent donc peu de composés organiques volatiles aussi appelés C.O.V.
Elles contiennent moins de solvants et d’additifs chimiques, mais leur formulation emploi tout de même des composants exclusivement synthétiques, c’est-à-dire issus de cette bonne vieille industrie du pétrole.
Les saturateurs à l’eau :
Produit phare pour la protection et l’entretien des terrasses et bardage extérieurs. La plupart sont formulés en phase aqueuse et ont un très faible taux d’émission de COV dans l’air. Le saturateur s’applique comme une huile mais à la différence d’une huile il présente l’avantage de n’avoir pas besoin d’être essuyé ce qui rend l’application et l’entretien plus facile. Cependant, le caractère écologique de ce type de produit est un peu inférieur à celui d’une huile. En effet, le composant principal est la plupart du temps une résine synthétique comme l’acrylique ou une résine alkyde. Les formules évoluant vers des composants plus « bio-sourcés » dans ce secteur, on retrouve quand même des résines alkydes en partie issue du végétal et non du pétrole.
Si on recherche le compromis entre l’aspect écologique, la performance de la protection et la facilité d’utilisation, on trouvera dans le saturateur le produit idéal. Parmi les saturateurs respectant ce compromis, on retrouve les produits de la gamme anova bois : https://www.anovabois.com/90-saturateur
Faut-il faire confiance aux labels ?
La prise de conscience écologique des consommateurs date maintenant de nombreuses années. Pour rassurer le client et satisfaire ce besoin d’achat d’un produit à profil écologique et non toxique pour la santé et l’environnement, de nombreux labels écologiques ont vu le jour. Certains d’entre eux sont devenus des références. Mais n’est ce pas un atout simplement marketing ? Quelle part de « greenwashing » est permise par ces labels ? Ce qu’on peut dire c’est qu’ils poussent vers des produits plus sains et plus soucieux de l’environnement, certes, mais ils sont encore nombreux à autoriser l’emploi de matières premières issues du pétrole. En somme, ils permettent de faire un pas vers des produits plus vertueux mais ne garantissent au produit qu’une valeur écologique relative.
Tour d’horizon des labels pour la protection du bois :
ECOLABEL : label européen garantit d’excellentes performances et certifie que les produits respectent l’environnement et la santé.
CTBP+ : un produit certifié CTBP+ apporte la garantie d’une efficacité biologique vérifiée et une faible toxicité pour l’environnement et l’homme.
NF ENVIRONNEMENT : garantit un moindre impact sur l’environnement et assure un niveau de qualité technique et de performance.
NMP NEP : Produits ne contenant aucun cancérigène, mutagène, toxique pour la reproduction. La NMP a un effet toxique sur l’appareil reproducteur, ce qui implique un risque pour le fœtus lorsque la femme enceinte a un contact cutané avec de la NMP.
FDES : Les fiches de déclaration environnementales et sanitaires permettent dans le cadre de la démarche Haute Qualité Environnementales (HQE) pour un chantier de certifier que le produit prend en compte la démarche globale HQE. Elle fournit objectivement des indicateurs chiffrés ou qualitatifs sur les impacts générés par le produit tout au long de son cycle de vie. Elle est réalisée conformément à la norme NF P 01-010.
Emissions dans l’air intérieur : étiquetage obligatoire des produits de construction ou de revêtement de mur ou de sol et des peintures et vernis sur leurs émissions de polluants volatils.
Décret no 2011-321 du 23 mars 2011 par le Ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement.